Les Expérimentations

Dans le domaine civil, la technologie de réseau Wi-Fi maillé permet d'étendre, de manière économique, la couverture radio des réseaux locaux sans fil pour les professionnels et le grand public, et cela à l'intérieur comme à l'extérieur des bâtiments. Ses applications se trouvent dans les villes ou dans les complexes universitaires ou touristiques ayant besoin d'un réseau radio apportant l'accès haut débit sans fil à Internet.

Nuage Wi-Fi à Taipei

TaipeiA l'origine, le projet devait être bouclé fin 2005, mais (comme d'habitude), il prend du retard. Il devrait être installé à la mi-2006.

Le nuage Wi-Fi serait certainement le plus important au monde, avec une couverture de 90% des 2,6 millions d'habitants de la ville. Le prix par mois sera de $12.

La moitié de la ville sera couverte avec 3300 points d'accès Nortel en mesh (maillage). Q-Ware monte le réseau qui coûte selon les estimations $93 millions. Environ 10% des 60 000 utilisateurs enregistrés ont signé pour la version payante.

Le réseau Wi-Fi de Taipei avait été imaginé dès 2003 par son maire, Ma Ying-jeou, afin d'en faire une cyberville à l'avant-garde.

Comme à Philadelphie et quelques autres villes américaines, Taipei a choisi de laisser la construction du réseau au secteur privé afin de réduire les coûts.

Gordes accède à la Toile en Wi-Fi maillé

le DIACT (Ex DATAR)

Le DIACT succède à la DATAR (délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale). Créée en 1963, la DATAR avait un rôle de réflexion, d'impulsion et d'animation des politiques de l'État français en matière d'aménagement du territoire. Le champ d'action de la DIACT est plus large que celui de la DATAR. Elle doit en effet accompagner les reconversions économiques en incorporant la Mission interministérielle sur les mutations économiques.

La Datar (délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) a choisi ce village pour tester les réseaux Mesh, une technologie qui permet de diffuser du haut-débit à faible coût.

Avec 2 100 habitants permanents à peine mais jusqu'à 7000 en été, Gordes est l'un des villages les plus prisés et les plus visités du Luberon. Pour conserver sa clientèle très haut de gamme, Gordes souhaitait ne pas rester coupé du monde à haut-débit. Cette préoccupation a rejoint celle de la Datar, qui cherchait un terrain propice pour tester un réseau Mesh.

Cette technologie a été conçue, à l'origine, à la demande de l'armée américaine qui cherchait la possibilité d'établir des réseaux de communication à haut-débit dans un environnement dynamique. Un réseau Mesh est constitué d'un point d'accès à Internet et d'une multitude de noeuds, servant d'émetteur et de récepteur. Il est alors capable de gérer la disparition d'un de ces relais, fixe ou mobile, ou d'en intégrer immédiatement un et de changer en conséquence les voies d'acheminement des données.

Les principaux atouts de Mesh sont sa légèreté, sa mobilité et son coût. Le réseau de Gordes a ainsi été installé en quelques jours, pour un investissement d'une trentaine d'euros par habitant (le projet étant expérimental, il n'y a pas encore d'opérateur à Gordes et il suffit de demander un identifiant à la mairie pour bénéficier d'un accès gratuit au réseau). L'ajout de nouveaux relais s'intégrant aussitôt au réseau permet d'étendre peu à peu la couverture et ainsi d'échelonner l'investissement.

Un complément du WiMAX :

Un projet a donc été lancé début 2005 avec tout d'abord l'établissement d'un accès SDSL à la mairie, puis le déploiement sur l'ensemble du village d'un réseau utilisant la technologie HotPort, développée par la société américaine Firetide. Grâce aux sept relais Mesh installés dans le village, les habitants de Gordes disposent depuis le mois de juillet d'un accès Wi-Fi leur garantissant en moyenne un débit d'1 à 2 Mbit/s. Le débit peut théoriquement être supérieur (jusqu'à 11 Mbit/s), mais l'accès central à Internet constitue un inévitable goulot d'étranglement.

La Datar, qui cherchait à valider Mesh techniquement et économiquement, considère l'expérience comme un succès, et voit dorénavant dans cette technologie un complément de WiMAX pour le haut-débit en zone rurale. « Si l'on veut faire une comparaison, on pourrait dire que Mesh est le chemin vicinal, WiMAX la départementale et la fibre optique la nationale de l'accès au haut-débit », résume Jacques Tarrieu, directeur général de Transnumeric, la société d'ingénierie qui a assuré la mise en oeuvre du projet.

Un déploiement généralisé de Mesh n'est toutefois pas encore à l'ordre du jour. Mais la Datar poursuit actuellement ses expérimentations sur Mesh, par exemple en Picardie avec la société française Luceor.

Expérimentation du réseau Mesh en Picardie

Borne Luceor

La société française Luceor, éditeur de logiciels pour réseaux Mesh, sans-fil à haut débit, a lancé un projet expérimental d'équipement en haut débit fixe Wimax et WiFi-Mesh en Picardie. Cette expérimentation a eté menée sur le territoire (communes rurales et urbaines) de l'agglomération d'Amiens Métropole et soutenue par la Datar.
Luceor avait mis au point cette première solution française de Mesh avec Paul Mühlethaler, co-auteur du standard mondial Mesh OLSR de l'IETF (Internet Engineering Task Force), directeur de recherche à l'INRIA, et avec Télécom Paris.
Au travers de cette expérimentation, il s'agissait pour l'agence Susi (Somme d'Usages Internet), de démontrer la validité et l'intérêt de son modèle économique, plus communément nommé la « troisième voie ».

LilleSansFil

Ce réseau permet, à l'échelle de la métropole lilloise, d'interconnecter les ordinateurs, de partager les données et de discuter. c'est l'objectif de l'association. Ce réseau reste la propriété de ses utilisateurs, et emploie les technologies de réseaux sans fil Wi-Fi.
L'idée de Lillesansfil est de créer un réseau sans fil "meshé" sur toute la métropole, à l'image d'autres communautés sans fil, en France (Rouen, Marseille, Nantes, Puteaux, ...), comme à l'étranger (Londres, Québec, ...). Toutes ces villes ont en commun des projets communautaires plus ou moins identiques de création de réseaux sans fil alternatifs, libres et gratuits pour tous.

LillesansFil

Comme toutes les autres agglomérations le protocole de routage est OLSR, il permet par exemple à quelqu'un du Vieux Lille de parler avec un autre utilisateur de Faches, en faisant des "sauts" sur les machines qui sont sur le chemin.

Afin d'assurer le succès d'une solution similaire, une cartographie et un recensement des noeuds est nécessaire afin de visualiser le maillage.