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Introduction

 

Alors que le déploiement du haut débit connaît une forte accélération en France, de nombreuses collectivités locales, en particulier en milieu rural, se voient exclues de cette mutation technologique. En effet, les opérateurs refusent d’y installer les équipements nécessaires, pour cause de non rentabilité économique. Des solutions alternatives à l’ADSL et aux câblages classiques existent et, parmi les technologies possibles, les courants porteurs en ligne (CPL) présentent des caractéristiques qui pourraient faire la différence puisqu’ils utilisent un réseau de câblage préexistant et " universel " : le réseau électrique.

Décriée lors des premières annonces, cette technologie a aujourd’hui fait ses preuves, à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments et couvrent également le fameux dernier kilomètre vers les réseaux des opérateurs. La question se pose alors : pourquoi installer un câble informatique, alors que l’on dispose déjà de la principale infrastructure nécessaire ?

Le principe de base du CPL est l’acheminement de données numériques via les réseaux électriques : chaque prise électrique dans un bâtiment devient alors un accès potentiel au réseau Internet haut débit. Bien qu’utilisée quotidiennement par les particuliers, cette technologie, encore inconnue du grand public, est pourtant exploitée depuis des dizaines d’années par EDF pour gérer le basculement des compteurs électriques des tarifs de jour vers les tarifs de nuit !

Le fonctionnement des CPL est relativement simple et consiste à superposer au signal électrique classique, d’une fréquence de 50 Hz, un signal à haute fréquence (1-36 MHz)contenant des informations numériques qui pourront ensuite être décodées à distance.

Les principaux critères de choix  par rapport aux technologies plus classiques (LAN, WIFI), sont :

 Ce dernier aspect reste en effet une étape importante à franchir, pour permettre une utilisation  massive de cette technologie. Une standardisation est aujourd’hui à l’étude par le PUA (Plc Utilities Alliance) et devrait être applicable dés le 4eme trimestre 2004.

Concernant le matériel, un modem CPL est nécessaire. Celui-ci peut être connecté à un hub dans le cas de partage de ressources. Les industriels sont eux, déjà dans la bagarre et proposent différentes gammes de produits, en fonction des besoins des utilisateurs. L'une des normes qui tente de s'imposer, est appelée HomePlug et correspond aujourd’hui au standard développé par les leaders de chaque secteur d'activité, de la technologie en elle-même aux sociétés de services et de contenus .

 Les applications, pour les petits réseaux d’une vingtaine de postes, sont multiples et au moins aussi nombreuses que celles acceptées par les infrastructures  traditionnelles : LAN, accès Internet, Intranet, Extranet…

Un réseau CPL se révèle être une solution de qualité pour cette taille de réseau. D'autant que les débits sont satisfaisants : ils atteignent, en moyenne, entre 4 et 6 Mbit/s, soit l'équivalent de ce qui est observé dans un réseau Wifi .

On parle souvent de la difficulté d'amener le haut débit sur la totalité du territoire français. A ce jour, sur les quelque 36 000 communes françaises, 25 000 sont à l'écart des réseaux terrestres haut débit. Les derniers gouvernements ont toujours exprimé le souhait, sincère ou pas, de "réduire la fracture numérique" dans le pays. Un tel discours est également tenu chez nos voisins européens. Malgré les efforts sporadiques de tel ou tel opérateur, l'initiative d'apporter le haut débit par satellite dans les foyers, les collectivités locales et les entreprises, se heurte toujours aux coûts trop élevés de telles solutions et au caractère excessivement asymétrique de l'accès Internet par satellite, la voie montante devant se faire dans la majorité des cas via une ligne téléphonique terrestre analogique.

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