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Transparence
Coeur de Machine Transparence

 

[En construction]

Le choix d'un niveau de transparence dans le réseau : interfaces avec les systèmes de transmission

Plusieurs options techniques sont possibles quant à l'interface entre brasseurs et équipements WDM :

  •  la présence d'interfaces non colorées (black and white) aux ports du brasseur constitue une solution indispensable dans le cas d'une technologie de cœur de matrice électronique. Elle peut être défendue aussi pour des besoins de gestion des fautes (localisation des fautes) dans le cas de matrices optiques. Dans ce dernier cas cependant, ces interfaces réduisent l'intérêt économique de l'option tout optique, ainsi que la simplicité d'upgrade en cas de changement de débit par longueur d'onde

  •  la présence d'interfaces colorées aux ports de brasseurs permet d'économiser une conversion électronique/optique par port en jouant le rôle des transpondeurs des sites terminaux WDM. Cette solution impose cependant une contrainte d'adaptation des plans de longueurs d'onde et de compatibilité entre interfaces colorées et systèmes de transmission. D'autre part, cette solution n'est pas acceptable dans le cas d'une migration à partir d'un réseau existant, où les systèmes WDM sont déjà en place ; l'absence d'interfaces optiques électroniques sur le brasseur suppose une technologie de cœur de machine tout optique. Cette solution offre a priori un gain économique important, mais pose le problème de la localisation des fautes et de la gestion de performance au sein de la machine de brassage.

 Deux observations doivent être notées:

  •  La première est relative à la fonctionnalité du brasseur au cas où des systèmes de transmission de type Ultra Long Haul (ULH) sont utilisés. Dans ce cas particulier, les longueurs d'onde transitent dans le nœud sans subir de conversion optique électrique, ce qui justifie l'intérêt économique de cette approche. Mais l'absence de conversion de longueur  d’onde limite l'utilisation de la bande passante à cause des conflits de longueurs d'onde dans l'allocation des ressources. Des solutions de conversion de longueur d'onde tout optique pourraient compléter la fonction de brassage, si toutefois elles s'avèrent compatibles avec l'ingénierie a priori complexe des réseaux basés sur les systèmes ULH.

  •  La seconde observation est relative aux schémas de sécurisation possibles. Admettant que la localisation des fautes demeure un problème avec ce type d'approche, la plupart des solutions de ce type envisagent aujourd'hui de se limiter à une restauration de bout en bout. Il ne semble pas que cette contrainte supplémentaire pénalise considérablement l'utilisation des ressources de réserve du réseau par les mécanismes de restauration mis en œuvre par les brasseurs.

 Plus que des options, ces  solutions techniques représentent des approches différentes dans la conception de la couche optique.

  •  La première correspond à la mise en place d'une frontière clairement matérialisée entre le système de transmission et le nœud de brassage. Chacun dispose de ses propres informations de gestion recueillies aux interfaces. C'est sans aucun doute la solution la plus coûteuse.

  •  La seconde option est attrayante, mais existe déjà pour les équipements SDH et n'a pas connu un franc succès, en particulier parce qu'elle sous-entend un même équipementier fournisseur des systèmes de transmission et des nœuds du réseau.

  • la troisième solution, souvent mentionnée comme solution de "nœud transparent" est attrayante sur le plan économique, mais pose plusieurs problèmes. D'une part elle conditionne le choix de la technologie de cœur de matrice, nécessairement O/O/O. D'autre part, les problèmes posés par la localisation des fautes et la gestion des signaux en transit la mettent en rupture  avec les principes classiques de gestion des réseaux.

 Rappelons cependant que les amplificateurs optiques sont eux aussi des équipements transparents, dont la gestion repose sur des critères autres que l'analyse de qualité des signaux les traversant. Pourquoi devrait-il en être autrement de brasseurs optiques transparents ?

Quel niveau de brassage ?

La possibilité de brasser des affluents de niveau inférieur à la longueur d'onde est une option présente dans certains équipements au niveau des interfaces  d'accès. Cet élément d'appréciation doit être analysé en regard de l'impact sur la taille du brasseur, l'économie, et l'architecture du réseau.

 L'idée de base consiste à offrir au client  un accès à la couche optique via une interface de débit inférieur à la longueur d'onde. Le multiplexage (temporel) du débit du client sur une longueur d'onde est géré par la machine de brassage optique. Cette fonctionnalité, dite de grooming, étend la création d'une couche de liens de niveau longueur d'onde en intégrant l'agrégation des flux jusqu'au débit du canal optique. Cette option est tout à fait compatible avec une technologie de cœur de machine électronique, s'appuyant sur la hiérarchie de multiplexage SDH en l'occurrence.

 L'analyse technique de ce problème pose la question de la faisabilité d'une couche brassée multi niveaux s'appuyant sur un plan de commande unique. La complexité engendrée par la gestion des ressources et des différents types d'affluents risque-t-elle de faire perdre le bénéfice annoncé par l'automatisation du plan de commande et l'intelligence du réseau ? L'analyse économique peut être comprise à deux niveaux:

  •  A court terme, cette option semble tout à fait intéressante car elle permet de répondre à des demandes de plus bas débit que la longueur d'onde.

  •  A plus long terme, dans l'hypothèse où la  longueur d'onde deviendra l'unité de bande passante majoritaire dans la couche optique (tant entre routeurs qu'en tant que liaison louée), l'utilisation de la fonction de grooming risque de perdre son intérêt, l'équilibre économique étant favorable à un réseau structuré en réseau d'agrégation et réseau express avec des fonctions de nœuds organiquement disjointes.

 Tout repose sur l'hypothèse de volume total des demandes et de la part de demandes de niveau inférieur à la longueur d'onde.

 

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Dernière modification : 29 octobre 2002