OPTION R.I.O.
Exposé
Les types
de câblage
Qualification
et état de la normalisation
Réalisateur:
Frédéric
Bernable
Michel Juan
I.1
Architecture d’un câblage :
I.2 Historique: systèmes propriétaires,
mise en place d’organisation de normalisation
II 1.2 Les Standards ISO/IEC :
III Description des trois
principales normes de câblage.
IV 2.1 Compatibilité du câblage et
des connecteurs de catégorie 6
IV 2.2 Caractéristiques techniques
d’une liaison catégorie 6 :
V Les différentes caractéristiques
des composants
V 1 Les caractéristiques d’un
câble :
V 1 3 Nombre et disposition des
fils :
V
2 1 Near End Crosstalk (NEXT), Far End Crosstalk (FEXT)
V 2 2ACR – Atténuation to Crosstalk
Ratio
V
2 3 PowerSum NEXT ou PS NEXT
V
2 5 Far-End Crosstalk (FEXT)
V 3 Les mesures à prendre en
plus :
Qu’est-ce
qu’un câblage ?
C’est un
ensemble d’éléments spécifiques qui composent une infrastructure physique par
laquelle il est possible de transférer des informations. On associe le plus souvent
le câblage aux réseaux informatiques, c’est-à-dire au transfert de données
informatisées. Néanmoins, celui-ci est plus général et doit permettre de faire
véhiculer d’autres types d’informations, telles que la voix ou la vidéo.
On parle le plus
souvent de câblage banalisé, à la fois pour les éléments qui le composent, qui
doivent être identiques pour tous, mais aussi pour les informations véhiculées,
on doit pouvoir sur une même prise connecter n’importe quel type
d’équipement : un ordinateur, un téléphone…
Le mélange des
types de flux dans un réseau est de plus en plus vrai aujourd’hui avec la
téléphonie ou la vidéo sur IP, où les équipements peuvent communiquer via les
mêmes équipements électroniques intermédiaires.
On parle de câblage
ou de pré câblage, le deuxième terme étant là pour appuyer le fait que lorsque
l’on réalise une installation, on prend
en compte d’éventuelles évolutions futures. On préférera par exemple
installer trois prises dans un bureau où une seule est nécessaire, afin de
prévenir le jour où l’on installera des équipements supplémentaires. Le coût
d’installation d’un seul point supplémentaire est beaucoup plus élevé que le
coût d’un point supplémentaire dans une offre plus globale.
Les systèmes de
câblage sont conçus pour offrir une grande flexibilité vis-à-vis des évolutions
des applicatifs, et de leur besoin. Ils doivent permettre d’évoluer sans avoir
besoin de re-câbler l’ensemble des liaisons, et donc doivent prévoir le passage
de flux plus importants dans le futur.
On parlera ici
uniquement de câblage de réseaux locaux, c’est à dire à l’intérieur d’un même
site. Pour définir la composition d’un câblage, il convient de séparer
différentes zones à aménager :
-
Le campus, qui correspond à la vue générale
du site ;
-
Le bâtiment, correspondant aux bâtiments à
câbler sur le site ;
-
La notion d’étage, ou de zone à l’intérieur
des bâtiments ;
-
la notion de bureaux.
On distingue donc
trois grandes parties dans un câblage :
-
le câblage primaire, entre les différents
bâtiments d’un même site,
-
le câblage secondaire, entre les différents
points de concentration dans un même bâtiment (par exemple entre étage)
-
le câblage capillaire, qui va jusqu’aux
points de terminaison.
Les points de
concentration où sont en général installés les équipements électroniques
permettent la communication des éléments d’extrémités. Ils sont appelés le plus
souvent Répartiteur. Il existe en général dans un bâtiment un Répartiteur
Général et éventuellement des sous-répartiteurs.
Les répartiteurs
comprennent les connectiques et cordons utilisées pour le raccordement des
câbles sur les équipements électroniques.
Aux extrémités, on
parlera de Poste de travail, constitué de une ou plusieurs prises. Chaque prise
peut également être appelé point de terminaison. Ce dernier terme peut
d’ailleurs être utiliser suivant les sociétés pour parler de la prise ou du
poste de travail.
Il est prévu dans
certains cas un point de raccordement intermédiaire entre les répartiteurs et
les postes de travail.
Sur un site, on
choisi un local qui fera office de répartiteur général pour l’ensemble du site.
De ce local partiront les liaisons vers l’extérieur.
Ce local est
connecté lui-même à l’ensemble des répartiteurs généraux, dans chaque bâtiment
du site. La liaison entre ces répartiteurs est le plus souvent une liaison
fibre optique. En effet, et nous le reverrons, la fibre optique est
indispensable lorsque l’on veut transmettre à des débits élevés sur des
distances élevées.
Dans chaque bâtiment,
si celui-ci dispose d’un grand nombre de locaux à desservir, il sera nécessaire
de prévoir des sous-répartiteurs, pour séparer les zones en fonction des
étages. La aussi, entre le répartiteur général du bâtiment et les
sous-répartiteurs, on utilisera la fibre optique lorsque les distances sont
élevées, ou des câbles cuivre, à raison de un ou plusieurs suivant les débits
voulus.
Comme pour les
liaisons inter-répartiteurs, appelées rocades, les liaisons entre le câblage et
les éléments électroniques peuvent être différenciées selon les flux véhiculés.
On comprend plus aisément que les connexions à un équipement de réseau tel
qu’un commutateur ou à un équipement téléphonique tel qu’un autocommutateur
soient différents. Les équipements de répartition peuvent donc être séparés. Si
la tendance est néanmoins aujourd’hui d’installer les mêmes types de
connecteurs pour tous, on installait il y a peu des prises de type RJ45 pour
les liaisons informatiques, et des modules dits à Contacts Auto Dénudant (CAD)
pour les liaisons téléphoniques.
Le
concept des réseaux s’est développé dans les années 1970, pour permettre la
communication au sein d’ordinateurs. Les grands constructeurs informatiques
proposaient lors de l’installation de leurs systèmes des solutions de
raccordement propriétaires, pour permettre de connecter tous les équipements
entre eux. C’était le cas par exemple d’I.B.M., qui préconisait un système basé
sur un câblage twinax, ou un câblage dit type 1, permettant, déjà à l’époque,
de faire véhiculer des flux informatiques et des flux téléphoniques. Ce dernier
type de câble était composé de fils permettant l’interconnexion d’équipements
informatiques, et d’autres fils pour les équipements téléphoniques. Le câble
était ensuite ouvert et les fils étaient redirigés vers les équipements
spécifiques.
D’autres sytèmes apparurent, comme la technologie
Ethernet, qui se développa dans les années 80.
Devant la multitude de solutions, le client ne
pouvait pas se permettre de changer régulièrement de systèmes , il était
obligé de faire appel au même constructeur lors de son évolution informatique.
Dès 1985, aux Etats-Unis, les différents acteurs de
l’informatique et des télécoms ont décidé de normaliser cela. La norme vit le
jour en 1991, appelée TIA/EIA 568. Cette norme fut néanmoins conçue par les
américains, et ne se basait que sur les standards de leur marché. Plusieurs
types de câblage furent définis, et une classification fut donnée. On vit
apparaître la notion de câblage catégorie 5.
Au niveau international, c’est début 1995 que fut
mise en place la norme ISO/IEC 11801, reprenant également les standards
existant dans le reste du monde. Cette norme reprenait la notion de catégorie
décrite dans la norme américaine, en y ajoutant la notion de classe, que nous
détaillerons par la suite. En parallèle de cette norme internationale fut
établie la norme européenne EN 50173.
La norme américaine avait déjà connue quelques
changements et en était à sa version TIA/EIA 568A.
Au fil du temps, de nombreuses transformations
furent réalisées, en partie dues aux évolutions des besoins applicatifs. La
notion de catégorie 5, qui fut longtemps le standard du marché, disparaît
aujourd’hui pour laisser place à des évolutions sous le nom de catégorie 5e, 6,
7 ou encore 8.
Comme nous l’avons vu précédemment, la normalisation est un passage obligatoire dans le domaine des câblages, pour éviter d’avoir un marché trop complexe de par sa diversité. Néanmoins, les applicatifs, et donc les besoins de performance des systèmes de câblages évoluent, et les normes doivent donc évoluer en même temps, ce qui donne le plus souvent lieu à des additifs ou des révisions de normes, voire à des normes supplémentaires.
Le nombre de normes est donc très conséquent, nous en donnons un aperçu ci-dessous en énumérant les principales normes : américaines (TIA), internationales (ISO) et européennes (EN). Les premières sont le plus souvent celles qui servent de base aux constructeurs américains, qui sont eux-mêmes très présents sur notre marché. Il est donc indispensable d’avoir un aperçu de celles-ci. Les normes européennes sont souvent soit à la base soit très proches des normes internationales, et sont donc les bases de notre marché. Enfin une dernier type de normes a été ajouté, il correspond aux normes définissant les pré-requis techniques des applicatifs utilisant le câblage.
TIA |
ISO/IEC |
CENELEC |
APPLICATIFS |
TIA-526-14 |
ISO/IEC 14763-1-1999 |
EN50173-1995 |
ATM
Forum |
TIA-526-7 |
ISO/IEC 14763-2-1999 |
EN50173 2nd Edition |
AF-PHY-0015.000 |
TIA-568A-1995 |
ISO/IEC 14763-3-1999 |
EN50174-1-1999 |
AF-PHY-0046.000 |
TIA-568A-A1 |
ISO/IEC 14763-4-1999 |
EN50174-2-1999 |
AF-PHY-0162.000 |
TIA-568A-A2 |
IEC
61935-1-1999 |
EN50174-3-1999 |
IEEE |
TIA-568A-A3 |
IEC
61935-2-2000 |
EN50XXX-2000 |
IEEE
802.3i |
TIA-568A-A4 |
ISO/IEC
11801-1995 |
|
IEEE
802.3j |
TIA-568A-A5 |
ISO/IEC
11801 AM2-1999 |
|
IEEE
802.3u |
TIA-568B.1 |
ISO/IEC
11801 2nd Edition |
|
IEEE
802.3aa |
TIA-568B.2 |
|
|
IEEE
802.3z |
TIA-568B.2-1 |
|
|
IEEE
802.3ab |
TIA-568B.3 |
|
|
|
TIA-568B.4 |
|
|
|
TIA-569A-1995 |
|
|
|
TIA-570 |
|
|
|
TIA-606-1994 |
|
|
|
TIA-854 |
|
|
|
TSB-67-1995 |
|
|
|
TSB-95-1999 |
|
|
|
TIA 526-14A (Optical Power Loss Measurement of Installed Multimode Fiber
Cable Plant)
Ce
standard couvre les applications et utilisations des équipements de tests pour
les câblage en fibres optiques multimodes.
TIA 526-7 (Optical Power Loss Measurement of Installed Single Mode Fiber
Cable Plant)
Ce standard couvre les applications et utilisations des équipements de tests pour les câblage en fibres optiques mono modes.
TIA 568A - 1995 (Commercial Building Telecommunications Wiring Standard)
Comprend
les pré-requis pour les systèmes de câblage en milieux professionnels. Il
établie les critères techniques et de performance de ces systèmes. Il comprend
les informations y faisant référence dans les normes TIA 568, TSB 36, TSB 40 et
TSB 53. Il fut par la suite remplacé par le standard TIA 568B.
TIA 568A-A1 - 1998 (Delay and Delay Skew)
Définit
et spécifie les exigences sur les temps de propagation et le « Delay
skew » (cf. chapitre suivant), les composants, les liens et les chaînes de
liaison. Remplacé également par le TIA 568B.
TIA 568A-A2 - 1998 (Miscellaneous Changes)
Mise
à jour de la 568A-A1. Remplacée également par la 568B.
TIA 568A-A3-1998 (Bundled and Hybrid Cables)
Définit
et spécifie les exigences pour les câbles hybrides et les câbles composés.
Remplacée également par la 568B.
TIA 568A-A4 - 1999 (Patch Cords)
Définit
et spécifie les exigences pour les mesures de NEXT et de « Return
Loss » (cf chapitre suivant), pour les cordons. Remplacée également par la
568B.
TIA 568A-A5-1999 (Additional Transmission Performance Specifications for
Enhanced Category 5 Cabling)
Précédemment
SP-4195, ce standard spécifie les exigences pour les composants des systèmes de
câblage Catégorie 5 Enhanced (cat 5e) : câble et chaîne de liaison. Il
redéfinit les mesures limites définies dans les TSB 67 et TSB 95, mais de façon
plus restrictive. Il inclut également les mesures de Powersun NEXT. Toutes ses
valeurs sont définies pour des fréquences allant jusque 100 MHz. Remplacée
également par la 568B.
TIA 568B.1-2000 (Commercial Building Telecommunications Wiring Standard)
C’est
le principal nouveau standard, et il remplace tous les standards
suivants :
TSB67,
TSB72,
TSB75,
TSB95,
TIA
568A et ses additifs (de 1 à 5),
TIA
ScTP (PN-3193, standard intermédiaire en attente de validation)
Il
comprend la validation des liens catégorie 5e, des liens composés de fibres
optiques multimodes 50/125, et autorise l’utilisation de connecteurs autres que
le SC. Le catégorie 5e devient la référence et le minimum requis avec ce
standard.
TIA 568-B.2 (100 Ohm Twisted-Pair Cabling Standard)
Contenu
technique sur le câble 100 Ohms en paires torsadées décrit dans le TIA 568B-1.
TIA 568-B.2-1 (Category 6)
En mars 2001, ce document en était à sa 7éme version. Il décrit les
pré-requis pour les liaisons catégorie 6. C’est sur ce standard que se basent
les plus importants fabricants pour valider la performance de leurs produits.
TIA 568-B.3 (Optical Fiber Cabling Standard)
Contenu
technique sur le câblage fibre optique décrit dans le TIA 568B-1.
TIA 568-B.4 (Shielded Twisted-Pair Cabling Standard)
Contenu
technique sur le câblage an paires torsadées écrantées décrit dans le TIA
568B-1.
TIA 569A-1995 (Commercial Building Standard for Telecommunications
Pathways and Spaces)
Définit
l’architecture pour les services télécoms dans et entre les bâtiments à usage
professionnel.
TIA 570A-1998 (Residential and Light Commercial Telecommunications
Wiring Standard)
Définit
le câblage des bâtiments à usage privé.
TIA TSB-67-1995 (Transmission Performance Specifications for Field
Testing of Unshielded Twisted-Pair Cabling Systems
Définit
les limites techniques d’une chaîne de liaison ou d’un lien, en ce qui concerne
le câblage des liens aux extrémités, la longueur des liens, le NEXT,
l’atténuation. (cf chapitre suivant) Définit les procédures de test et les
exigences quant aux appareils de mesure. Document remplacé par la TIA-568B.
TIA TSB-95-1999 (Additional Transmission Performance Specifications for
UTP)
Précédemment
SP-4195, ce standard spécifie les exigences pour les nouveaux tests nécessaires
pour les nouveaux types de réseaux, tels que le Giga bit Ethernet, qui
nécessite des performances spécifiques pour :
-
return loss,
-
ELFLEX,
-
Powersum ELFLEX,
-
Propagation delay,
-
delay skew. (cf chapitre
suivant)
Comme
il s’agit d’un TSB, ce n’est pas un document normatif. Il donne les bases de ce que devrait être un
câblage catégorie 5. Ce document n’a pas été souvent pris en compte, parce que
non normatif. Le contenu n’a pas été repris dans le standard TIA-568B en
développement. Les limites de la catégorie 5e sont plus performantes.
ISO/IEC 14763-1 (Administration, documentation, records)
Décrit
les exigences sur les documentation concernant les passages de câbles, les
séparations des types de câble, les câbles, les extrémités et la mise à la
terre, en accord avec la norme ISO/IEC 11801. Ce document a reçu l’accord de
publication en février 2000.
ISO/IEC 14763-2 (Planning and Installation practices)
Définit
les exigences sur la planification, les spécifications, les assurances qualité
et l’installation liés aux nouveaux câblage, en accord avec la norme ISO/IEC
11801. Ce document a reçu l’accord de publication en février 2000.
ISO/IEC 14763-3 (Testing of optical fibber cabling)
Configuration
des procédures de tests à utiliser assurant qu’un câblage fibre optique,
dessiné en accord avec ISO/IEC 11801 et installé en accord avec ISO/IEC
14763-2, est capable de délivrer le niveau de performance décrit dans la norme
ISO/IEC 11801. Ce document a reçu l’accord de publication en février 2000.
IEC 61935-1: 1999 (Testing of copper cabling)
Spécifie
les procédures de mesures pour les paramètres de câblage et les pré-requis
spécifiés dans la norme ISO/IEC 11801,
IEC 61935-2 :2000 (Testing of copper cabling)
Spécifie les exigences pour les tests des cordons en laboratoire.
ISO/IEC IS11801 -1995 (Generic Cabling for Customer Premises)
Depuis
1995, ce document est la réference pour les exigences sur les systèmes de
câblage, Néanmoins. Il est devenu obsolète pour les raisons suivantes :
-
Il
utilise des définitions de lien et de chaine de liaison obsolète.tel que le
« cabling link ». remplacé par le « permanent link »,
-
il
ne spécifie pas les exigences en terme de « return loss ».
« delay skew ». ELFEXT et de calculs Powersum,
-
Il
ne prend pas en compte les performance classe D demandée par le standard ATM,
ISO/IEC IS11801 AM2 -1999 (Generic Cabling for Customer Premises)
C’est la principale mise à jour de la norme ISO 11801-1995. Elle ajoute les nouveaux types de mesures. définie les caine de liaison et lien permanent et donne plus de détails, Elles se rapproche des exigences de la catégorie 5e définie dans la norme EIA/TIA.
ISO/IEC 11801 2nd Edition - 2002 (Generic Cabling for Customer Premises)
Cette
seconde révision de l’ISO/IEC 11 801 prendra en charge les spécifications pour
les catégorie 6 Classe E et Catégorie7 Classe F, tant pour les composants que
pour la chaine complète.
AF-PHY-0015.000 -1994 (ATM Physical Medium Dependent Interface
Specification for 155 Mbps over Twisted Pair Cable)
Donne
les exigences pour faire fonctionner de l’ATM 155 Mbps sur de la paire
torsadée. Ce sont en général les exigences de la chaine de liaison de la norme
TIA 568A-1995.
AF-PHY-0046.000 - 1996 (622.08 Mbps Physical Layer Specification)
Donne les exigences pour faire fonctionner de l’ATM 622 Mbps sur des câbles à fibres optiques multimodes et monodes, Aucune spécification n’a été élaborée pour la paire torsadée.
AF-PHY-0162.000 - 2001(1000 Mbps Over Cat 6)
Approuvée
en Janvier 2001, ce standard spécifie les exigences pour l’ATM à 1 Gbps sur
catégorie 6, fibre multi et monomode.
IEEE 802.3i-1990 (Supplement to 802.3 - 10BASE-T)
Le standard 10BASE-T. Ce sont les exigences de câblage de la chaine de liaison catégorie 3 de la norme TIA 568A.
IEEE 802.3j-1993 (10BASE-F)
Le standard 10BASE-F. Le câblage pour le 10BASE-F doit avoir une atténuation de moins de 12.5 dB à 850 nm sur fibre multimode 62.5/125 nm.
IEEE 802.3u-1995 (100BASE-T)
Le standard 100BASE-T. Il reprend les exigences définies pour la chaine de laison de Classe D de l’ISO 11801-1995 Class D
IEEE 802.3z-1998 (CSMA/CD Access Method and Physical Layer
Specifications for 1000 Mbps)
Le standard Gigabit Ethernet. Il n’inclue pas de caractéristiques pour le fonctionnement sur paires torsadées. Ceux-ci sont établis dans l’IEEE 802.3ab.
IEEE 802.3ab (Physical Layer Parameters and Specifications for 1000 Mb/s
Operation over 4 pair of Category 5 Balanced Copper Cabling, Type 1000BASE-T)
Définit les niveaux physiques et les spécifications pour les applicatifs à 1 Gbps sur le câble 4 paires 100 Ohms catégorie 5 défini dans l’EIA/TIA-568-Aet dans l’ISO/IEC 11801:1995.
EN50173 -1995 (Generic Cabling for Customer Premises)
EN50173 spécifie les standards pour les câblages. Il est très similaire à l’IS0 11801. Un additif en 1999 défini la chaine de liaison et le lien permanent, ainsi que les nouveaux types de mesures. en analogie avec l’ISO 11801 PDAM3.
EN50173 2nd Edition - 2000 (Generic Cabling for Customer Premises)
La seconde édition de l’EN50173 est relative à l’ISO 11801 2nde édition et inclue les spécifications pour la catégorie 6 classe E et la catégorie 7 classe F.
EN50174-1 -1999 (Administration, documentation, records)
Définit les documentations sur les passages. les composants et la mise à la terre, en accord avec l’EN 50 173.Cette norme s’harmonise avec l’ISO/IEC 14763-1.
EN50174-2 -2000 (Planning and installation practices)
Donnent les exigences sur l’installation des composants relatifs à la norme EN50173.
EN50174-3-1999 (Installation, Planning and Practices External to
Buildings)
Donnent
les exigences sur l’installation des câblages cuivre et fibre optique, à
l’extérieur des bâtiments. (rocades)
EN50346-2000 (Procedures for Testing Premise Cabling)
Spécifie les procèdures de mesures des
performances requises pour les câblages. Ces procédures de tests servent de
base aux opérations de validation. de vérification pour des applicatifs
spécifiques. Ce document est plus contraignant que celui défini par l’IEC 61935
puisqu’il oblige les systèmes à supporter les spécifications génériques de
câblage et les spécifications des applicatifs, et ce pour les câblage cuivre et
fibre optique.
Comme
nous l’avons vu dans l’historique, c’est dès 1985 que la notion de câblage banalisé a vu le jour, lorsque les entreprises
de télécommunication et les constructeurs d ’ordinateurs furent confrontés
au manque de normalisation pour les systèmes de télécommunication à
l ’intérieur des bâtiments.
L ’association de l ’industrie de
communication en informatique (CCIA) demanda à l ’association des
industries en électronique(EIA) de développer cette norme.
Après six ans de travail, en Juillet 1991,
la norme EIA/TIA 568 sur le câblage dans les bâtiments à usage professionnel
vit le jour.
Cette norme avait pour but de:
-
normaliser un système de câblage générique
pour les environnements multi-constructeurs, multi-produits;
-
préciser la conception d ’un produit de
télécommunication à usage professionnel;
-
permettre la planification et l’
installation d’ un câblage avec une connaissance minimum sur les produits de
télécommunication à installer;
-
établir les critères technique/performance
selon les différentes configurations du système de câblage.
Elle
spécifie :
-
les minimum requis pour les câblages de
télécommunication dans un environnement de bureaux ;
-
les topologies et les distances
recommandées ;
-
les paramètres qui déterminent la
performance ;
-
les types de connecteurs et leur câblage
(agencement des fils) ;
-
la pérennité des systèmes de câblage pour
plus de dix ans.
Elle distingue six
sous-systèmes dans le câblage :
-
l’entrée du bâtiment : où se trouve le
point de jonction du bâtiment avec le câblage extérieur. Les requis physiques
de l’interface réseau sont définis dans la norme EIA/TIA 569.
-
La salle informatique : la conception
de cette salle est elle aussi spécifiée dans la norme EIA/TIA 569.
-
Le câblage d’épine dorsale : il relie
les locaux informatiques, les locaux de télécommunication (autocommutateur). Il
peut être composé :
-
De câble à paires torsadées UTP 100 Ohms,
mais avec possibilité d’un blindage général du câble, distance de 800m maximum
(pour la voix),
-
De câble à paires torsadées STP,
c’est-à-dire blindé par paire, distance de 700m maximum (pour la voix),
-
De câble à fibres optiques multimodes
62,5/125 mm, distance de 2000m maximum,
-
De câble à fibres optiques mono modes,
distance de 3000m maximum.
-
Le
local de brassage, dont la conception est décrit dans la norme EIA/TIA 569, où
se trouve les connexions et le brassage entre l’épine dorsale et le câblage
horizontal.
-
Le câblage horizontal, en topologie étoile,
qui va de la prise terminale au local de brassage, et qui comprend :
-
Le câblage horizontal, distance de 90m
maximum, composé soit :
-
De câble UTP 100 Ohms, composé de 4
paires torsadées;
-
De câble blindés 150 Ohms, composé de 2
paires torsadées;
-
De câble à deux fibres optiques multimodes
62,5/125 mm ;
- La prise terminale, de type RJ45, pouvant recevoir quatre paires, ou de
type ST ou SC pour les liaisons fibres optiques ;
- Les cordons, entre câblage et équipements électroniques et entre prise
terminale et poste de travail, dont la longueur totale cumulée ne doit pas
dépasser 10m.
- Les adaptateurs, permettant le raccordement aux extrémités aux
équipements, suivant leur connectique propre.
En ce qui concerne
la prise terminale, la norme spécifie la façon de raccorder les paires. Deux
types de câblage sont possibles :
EIA/TIA 568A :
EIA/TIA 568B :
L’EIA/TIA a mis en
place également des catégories, définie suivant les caractéristiques propres de
chacun des éléments:
La catégorie
1 : simple fil
téléphonique.
La catégorie
2 : pour des transmissions
de moins de 4 Mbps.
La catégorie
3 : pour des transmissions
jusqu’à 16 MHz, (ex : Ethernet 10 base T)
La catégorie
4 : pour des transmissions
jusqu’à 20 MHz, (ex : Token Ring 16 Mbps)
La catégorie
5 : pour des transmissions
jusqu’à 100 MHz., (ex : Ethernet 100 base Tx)
Pour chaque
catégorie, des valeurs limites ont été données pour l’atténuation et la para
diaphonie mesurées sur les éléments constituant les liaisons. Les valeurs
limites sont données pour des liaisons de 100m.
Pour l’ensemble
des catégories, les câbles et cordons doivent avoir une impédance de 100 Ohms
+/- 15% pour les fréquences allant de 1 MHz au maximum dans chaque catégorie.
Pour les liaisons
optiques, la norme préconise l’utilisation de deux types de fibre :
-
les fibres multimodes de 62,5/125 mm ;
-
les fibres mono modes de 9 /125 mm.
Les
caractéristiques requises pour les liaisons optiques sont :
Longueur d’onde
(nm) Atténuation (dB/Km) Bande passante (dB/Km)
Maximum Minimum
850 3,75 160
1300 1,5 500
pour les liaisons
multimodes, utilisées soit en épine dorsale, soit en câblage horizontal.
Longueur d’onde
(nm) Atténuation maximum
(dB/Km)
1310 0,5
1550 0,5
pour les liaisons
mono modes, utilisées en épine dorsale uniquement.
Le comité EIA/TIA
568 a ensuite émis plusieurs bulletins techniques :
-
TSB 36 pour les câbles 100 Ohms ;
-
TSB 40 pour les connecteurs RJ45 ;
-
TSB 53 pour les câbles 150 Ohms blindés et
les connecteurs DATA d’I.B.M.
La norme évolua et
spécifia un type de connecteur optique, le connecteur SC (T 568-SC), en y
associant un code couleur :
-
beige pour les connecteurs multimodes,
-
bleu pour les connecteurs mono modes
Ce connecteur a
été préconisé car il était spécifiée par l’IEC, et couramment utilisé en
Europe.
Elle reconnaît
néanmoins que les applications conçues à base de connecteur ST puissent évoluer
en gardant celui-ci.
L’ISO
(International Standard organisation) / IEC (Commission Electrotechnique
Internationale).
Basée sur les
télécommunications actuelles et leurs développements futurs, cette norme inclue
des notions de catégories. Elle impose une spécification des composants jusqu’à
100MHz, en attendant les futures normes pour des applications supérieures
(200MHz et 600MHz). Par ailleurs, elle prend en compte les problèmes liés aux
perturbations électromagnétiques en essayant de s’en affranchir.
Les notions de
catégorie ont été repris de la norme TIA/EIA 568 (révision de TIA/EIA 568
datant de 1994). Les principales différences avec l’EIA/TIA sont :
-
l’ajout de notion de classes pour les chaînes
de liaison ;
-
l’ajout des câbles de type écranté ;
-
la mise à la terre des liaisons
informatiques ;
-
l’homologation du 120 Ohms ;
-
l’ajout de la fibre optique de cœur 50/125 mm.
Définition des
classes et correspondances avec les catégorie, et avec les fréquences minimum
requises.
Classes |
Applications |
A |
100 KHz |
B |
1 MHz |
C |
16 MHz |
D |
100 MHz |
La classe optique
supporte les liaisons où la largeur de bande n’est généralement pas un facteur
de limite.
Catégorie |
Classe A |
Classe B |
Classe C |
Classe D |
Classe optique |
3 |
2 Km |
200 m |
100 m |
|
|
4 |
3 Km |
260 m |
150 m |
|
|
5 |
3 Km |
260 m |
160 m |
100 m |
|
STP 150W |
3 Km |
400 m |
250 m |
150 m |
|
FO multi |
|
|
|
|
2 Km |
FO mono |
|
|
|
|
3 Km |
La distance de 100
mètres comprend jusqu’à 10 mètres de câble souple pour les cordons de
ressource, de brassage et de poste de travail. Les caractéristiques techniques
des liaisons sont constantes avec 90 mètres de câble horizontal.
3 Km pour la fibre
mono mode est la limite définie par le champ de la norme et non une limite due
au média.
Pour les distances
de câble cuivre supérieures à 100 mètres, dans le système horizontal, il faut
consulter les normes applicables aux réseaux locaux.
Types
d’applications supportées selon les classes :
Ce tableau donne
les valeurs limites de Paradiaphonie et d’Affaiblissement requises par la norme
ISO 11801, classe D et pour une longueur de câble égale à 100 mètres maximum.
Les valeurs
limites requises dans la norme pour le choix de liaison sont :
Fréquence |
Affaiblissement |
Paradiaphonie |
ACR |
1 MHz |
2 ,5 dB |
54 dB |
- |
4 MHz |
4,8 dB |
45 dB |
40 dB |
10 MHz |
7,5 dB |
39 dB |
35 dB |
16 MHz |
9,4 dB |
36 dB |
30 dB |
20 MHz |
10,5 dB |
34,5 dB |
28 dB |
31,25 MHz |
13,1 dB |
31,5 dB |
23 dB |
62,5 MHz |
18,4 dB |
27 dB |
13 dB |
100 MHz |
23,2 dB |
24 dB |
4 dB |
Impédance de 100, 120 ou 150 Ohms
pour le câble cuivre.
La principale
norme européenne sur le câble est la norme EN 50173. Celle-ci est composée des
mêmes éléments que la norme ISO/IEC 11801.
Les tableaux de
mesures qui y sont requis sont :
Ces
trois standards ont été à l’origine de la normalisation des câblages, et comme
nous l’avons dit précédemment, ils ont évolué de nombreuses fois depuis leur
première parution.
Le besoin d’une bande
passante plus large ne cesse de croître. Les applications deviennent de plus en
plus complexes et les fichiers de plus en plus volumineux. Les réseaux doivent
acheminer de plus en plus d’informations. Il était donc nécessaire de concevoir
des composants plus performants, et donc de revoir les limites existantes
jusqu’alors dans les normes. Des nouveaux standards ont ou vont apparaître ces
prochaines années. Il s’agit à chaque fois de repartir sur ce qui est existant
et de le faire évoluer, tout en laissant les systèmes compatibles.
Pour pouvoir
comprendre l’évolution de la catégorie 5 et sa transformation en catégorie 5e
en novembre 1999 sous le standard TIA/EIA 568A-5 (toutes deux classe D), il
convient de comprendre l’évolution technologique des flux, et en l’occurrence
de comprendre le Giga Ethernet, qui a été à l’origine de cette « nouvelle
norme ».
A l’origine, le Giga Ethernet
était prévu pour fonctionner sur la fibre optique (1000 base Sx, 1000 base Lx),
et sur des liaisons cuivre en câble STP 150 Ohms (1000 base Cx, abandonné
aujourd’hui). Pour que ce réseau fonctionne sur le cuivre 100 Ohms, il fallait
re-concevoir des limites au câblage. Deux types de Giga Ethernet sur paires
torsadées ont été mis à l’étude.
Le Giga Ethernet bon marché
1000 base Tx est normalisé par le TIA depuis le 25 juillet 2001. (standard
TIA/EIA-854, créée par le TIA TR-41.5). Le fonctionnement de cette application
réseau est beaucoup plus simple que le 1000 base T de l’IEEE 802.3ab, et donc
plus économique.
Pour atteindre les 1000 Mbps
du Giga Ethernet, le comité I.E.E.E. 802.3ab a du créer un encodage PAM à 5
niveaux pour transmettre 250 Mbps sur chacune des quatre paires du câble
simultanément.
L’une des principales
différences entre la catégorie 5 et les nouveaux standards concerne la para
diaphonie. Le NEXT en anglais est le signal d’une paire de conducteurs qui
vient parasiter une autre paire (interférence).
La diaphonie intervient non
seulement entre paires adjacentes (diaphonie entre paires) mais toutes les
autres paires d’un câble peuvent elles aussi contribuer à la fois à la para
diaphonie et à la télé diaphonie, car les effets de ces interférences se
combinent sur une paire démission ou de réception donnée.
Comme les effets cumulés de
ces interférences peuvent s’avérer particulièrement dommageables dans les
réseaux à hauts débits, certains constructeurs de câbles ont commencé à
indiquer les niveaux de para diaphonie cumulée (PS-NEXT) pour leurs câbles
catégorie 5 améliorée. La PS-NEXT est une mesure de diaphonie bien plus rigoureuse
qui inclut la somme totale de toutes les interférences potentielles entre une
paire et toutes le autres paires adjacentes sous une même gaine de câble.
Notez que le
PS-NEXT est le standard de mesure officiel du TIA pour mesurer la diaphonie dans
les câbles de dorsales comprenant plus de quatre paires. C’est un facteur
critique à considérer pour évaluer un câble destiné à des réseaux à hauts
débits comme ATM à 622 Mbps ou Ethernet Giga bit.
Si le brassage 5e ne prend
plus en compte la sucette et la pince à brasser, il faut faire preuve de plus
de précaution pour le raccordement des connecteurs. Le mélange des marques est
à proscrire, car il est susceptibles de générer des ruptures d’impédance
Les
paramètres de test supplémentaires pour la perte en retour et ELFEXT sur
1000BASE-T sont spécifiés dans le bulletin ANSI/TIA/EIA-TSB- 95, "The
Additional Transmission Performance Guidelines for 100 Ohm 4-Pair Category 5
Cabling (Directives supplémentaires sur les performances en transmission des câblages
de Catégorie 5 à 4 paires, 100 Ohms).
Le
deuxième développement du Giga Ethernet sur paires torsadées nécessite un
câblage plus performant, car il n’utilise que deux paires pour l’émission et la
réception des données. Les câblages de catégorie 5 et 5e ne pourront plus
satisfaire ces besoins.
Une
norme de câblage de Catégorie 6 spécifiée pour 250 MHz, est donc en cours de
développement par le Groupe de travail sur les systèmes de câble cuivre
ANSI/TIA/EIA TR 42.7.1 et le Comité international de normalisation
ISO/IEC/SC25/WG3. Les administrateurs réseau et les concepteurs de systèmes de
câblage pourront utiliser une infrastructure de câblage offrant davantage de
bande passante avec une marge de manœuvre pour s'adapter aux futures technologies
haut débit.
1000BASE-T
fonctionnera sur les câbles spécifiés dans la version préliminaire 5 actuelle
d'ANSI/TIA/EIA-Category 6 et la version préliminaire actuelle des
spécifications de la Catégorie 6 proposées pour la seconde édition d'ISO/IEC
11801:1995.
Pour le comité de
normalisation TIA/EIA, la catégorie 6 est décomposée en deux parties, la 6a
défendue par LUCENT, qui garantit une bande passante de 200 MHz pour des débits
allant jusqu’à 2,4 Gbps ; et la 6b, soutenue par le canadien NORDX, qui
stipule une bande passante de 300 Mhz et des débits de 4,8 Gbps.
Dans
sa définition actuelle, la catégorie 6 constitue un progrès considérable pour
la transmission de données à vitesses élevées sur des câbles en cuivre non
blindés (UTP) ou blindés (STP). Elle porte la fréquence utile à 200 MHz et
pousse les liaisons en cuivre à connecteur RJ-45 à la limite de leurs
performances. Bien que certaines « combinaisons assorties » de connecteurs permettent
de réaliser les performances stipulées par la catégorie 6/classe E,
l''industrie craint de plus en plus que les installateurs ne puissent bientôt
plus compter sur une compatibilité intégrale entre les connecteurs des
différents fabricants.
Afin
de garantir la compatibilité avec la technique actuelle, le projet de
spécification de l''ISO/IEC préconise, pour le câblage selon la catégorie 6 et
la classe E, le connecteur RJ-45 à 8 broches pour le raccordement à la prise de
télécommunication. Le projet indique également que les câblages de catégorie 6
doivent avoir un rapport atténuation / paradiaphonie (ACR) positif au moins
jusqu''à 200 MHz (test à 250 MHz). Globalement, les paramètres R.F. de test de
terrain requis pour la certification de câblages de catégorie 6 jusqu''à 250
MHz exigent une amélioration de la précision de mesure allant jusqu''à 10 dB
par rapport à la catégorie 5e. En réponse à ce renforcement des exigences, les
fabricants ont développé une toute nouvelle génération de testeurs de terrain
offrant une précision de mesure de niveau III encore jamais atteinte.
Actuellement,
on dispose essentiellement de spécifications provisoires pour la catégorie 6 et
la classe E, qui font l''objet d''une harmonisation à l''échelle mondiale avec
l''industrie, et les fabricants de testeurs de terrain suivent de près les
exigences du projet. Il existe par ailleurs des câbles qui remplissent
clairement les objectifs de la catégorie 6 et de nombreux fabricants de
connecteurs qui affirment avoir la solution idéale pour la catégorie 6. Le
connecteur RJ-45 reste pourtant le talon d''Achille de la catégorie 6.
La catégorie 6 a visiblement pour objectif la spécification d''une solution 200 MHz dotée d''une compatibilité descendante intégrale avec les catégories existantes 5 et 5e. Toutefois, quand on essaie de forcer les connecteurs RJ-45, limités tant par leur forme que par leur fonction, à fournir des performances de catégorie 6, il faut mettre en œuvre des processus d’optimisation qui vont à l''encontre d''une telle compatibilité universelle. Le cahier des charges d’un nouveau connecteur idéal prévoirait vraisemblablement des dimensions, une symétrie et une forme complètement différentes afin d'’éviter que les paires de conducteurs ne s'’influencent mutuellement à 200 MHz. Les restrictions du connecteur RJ-45 dans sa forme actuelle ont eu pour résultat de ne laisser aux concepteurs que la compensation électrique comme issue possible.
Les paramètres de performances du connecteur RJ-45 sont spécifiés par une mesure effectuée sur un circuit ouvert terminé (TOC) avec des valeurs NEXT comprises entre 40 et 41,5 dB. Pour les câblages de catégorie 5, on a déjà intégré aux prises de télécommunication des circuits compensateurs spéciaux adaptés aux performances requises pour les connecteurs RJ-45. Pour la catégorie 6, il faudra vraisemblablement avoir au niveau du connecteur des valeurs NEXT d''environ 48 dB à 200 MHz. Alors qu''on pourrait être tenté d''améliorer simplement les performances TOC des nouveaux RJ-45, les analyses empiriques menées par un grand fabricant de câbles et de connecteurs ont démontré que la compensation électrique pour la catégorie 5 n''est optimisée que pour une plage limitée. Les « superconnecteurs » plus performants peuvent donc être à l''origine de problèmes bien réels de compatibilité descendante. Cela signifie que les combinaisons assorties de connecteurs TOC améliorés peuvent supporter de façon fiable la vitesse de transmission requise pour la catégorie 6. En revanche, si on raccorde un connecteur RJ-45 de plus de 44 dB de TOC à une prise de catégorie 5, cela peut entraîner un défaut d''adaptation de la compensation et une réduction des performances qui ne remplissent alors même plus les exigences de la catégorie 5. Bien entendu, la compatibilité NEXT n’est qu''un paramètre-clé pour les connecteurs dans un câblage structuré, paramètre qui peut être affecté par des adaptations électriques incorrectes entre le connecteur et la prise. Selon toute vraisemblance, l''utilisation combinée de composants de catégorie 6 et de raccords de catégorie 5 préexistants nuit également à d’autres paramètres importants comme la symétrie et la télédiaphonie (FEXT).
Les
problèmes posés par l'absence de norme commune à l'ensemble de l'industrie pour
la compensation électrique des nouveaux composants de catégorie 6 ne se
limitent pas à la compatibilité descendante. Ils entraînent également un risque
clair quand on essaie de combiner des connecteurs RJ-45 et des prises de
différents fabricants. On est loin de la relative interchangeabilité des
composants des différents fabricants à laquelle nous étions habitués pour le
choix des câblages et des connecteurs jusqu'à la catégorie 5. Il est de plus en
plus important pour l'installateur de procéder à un choix soigneux et à la vérification
des compatibilités croisées entre les composants connectiques dans les câblages
structurés qu'il installe. Cette incompatibilité peut aussi poser un problème
si les installateurs et administrateurs de réseaux, comme c'est souvent le cas,
utilisent sur le terrain des panneaux de brassage et de distribution. De plus,
comme le matériel connectique du client peut être à l'origine d''une
incompatibilité, l'introduction de la catégorie 6 peut, dans certaines
circonstances, nécessiter un degré plus élevé de suivi et d'assistance du
client, au-delà de la certification des câbles proprement dite.
Freq (MHz) |
Atten (dB) |
pr-pr
NEXT (dB) |
PS NEXT (dB) |
pr-pr
ELFEXT (dB) |
PS ELFEXT (dB) |
Return Loss (dB) |
Prop. Delay (ns) |
Delay Skew (ns) |
1,0 |
2,2 |
72,7 |
70,3 |
63,2 |
60,2 |
19,0 |
580 |
30 |
4,0 |
4,2 |
63,0 |
60,6 |
51,2 |
48,2 |
19,0 |
562 |
30 |
8,0 |
5,8 |
58,2 |
55,6 |
45,2 |
42,2 |
19,0 |
557 |
30 |
10,0 |
6,5 |
56,6 |
54,0 |
43,2 |
40,2 |
19,0 |
555 |
30 |
16,0 |
8,3 |
53,2 |
50,6 |
39,1 |
36,1 |
19,0 |
553 |
30 |
20,0 |
9,3 |
51,6 |
49,0 |
37,2 |
34,2 |
19,0 |
552 |
30 |
25,0 |
10,4 |
50,0 |
47,4 |
35,3 |
32,3 |
18,0 |
551 |
30 |
31,25 |
11,7 |
48,4 |
45,7 |
33,3 |
30,3 |
17,1 |
550 |
30 |
62,5 |
16,9 |
43,4 |
40,6 |
27,3 |
24,3 |
14,1 |
549 |
30 |
100,0 |
21,7 |
39,9 |
37,1 |
23,2 |
20,2 |
12,0 |
548 |
30 |
125,0 |
24,5 |
38,3 |
35,4 |
21,3 |
18,3 |
11,0 |
547 |
30 |
155,5 |
27,6 |
36,7 |
33,8 |
19,4 |
16,4 |
10,1 |
547 |
30 |
175,0 |
29,5 |
35,8 |
32,9 |
18,4 |
15,4 |
9,6 |
547 |
30 |
200,0 |
31,7 |
34,8 |
31,9 |
17,2 |
14,2 |
9,0 |
547 |
30 |
250,0 |
36,0 |
33,1 |
30,2 |
15,3 |
12,3 |
8,0 |
546 |
30 |
Une norme de câblage de
Catégorie 7 / Classe F, spécifiée pour 600 MHz, est en cours de développement
par le Comité international de normalisation ISO/IEC/SC25. Les câbles de
Catégorie 7 sont constitués de paires blindées individuellement avec un
blindage général supplémentaire. Les câbles de Catégorie 7 nécessitent une
terminaison sur un connecteur blindé. La norme de la Catégorie 7 en est encore
aux premiers stades de son développement.
Il faut préciser que seule l’ISO travaille sur cette norme, les
américains préférant rester sur la catégorie 6.
Il
est déjà généralement admis que le connecteur RJ-45 ne peut plus être retenu
pour les vitesses de transmission élevées, comme les applications conformes à
la catégorie 7 en cours de discussion. On s'est aperçu depuis qu''avec les
connecteurs disponibles et leurs restrictions mécaniques, on se heurte aux
limites de ce qui est techniquement faisable. Cette évolution préoccupe de plus
en plus les installateurs de câbles. Pour résumer, toutes les parties
concernées, y compris les entreprises d'installation, les fabricants de câbles
et de connecteurs et les fournisseurs de matériel de mesure doivent accorder
une plus grande importance à la compatibilité générique.
Plusieurs constructeurs ont tenté de trouver
des solutions pour remplacer le RJ45. Parmi eux, on trouve :
-
le Connecteur NEXANS : GG45
pour la prise femelle, et GP45 pour la prise mâle. (GG pour GigaGate et GP pour
GigaPatch) ;
-
le connecteur d’I.B.M., le mini C,
développé en 1995 ;
-
Infra + avec I.B.M. et
Thomas & Betts avec un système compatible mini C en 1999 ;
-
Le constructeur SIEMON….
Parmi
toutes ces solutions, deux seulement ont été retenues lors du comité de l’ISO
en février 2001, le connecteur SIEMON et le connecteur NEXANS. Le désavantage
du premier était qu’il n’avait pas de compatibilité descendante, c’est-à-dire
qu’il fallait un adaptateur pour pouvoir l’utiliser avec un connecteur RJ45. Le
connecteur de NEXANS permet quant à lui de recevoir des connecteurs RJ45
catégorie 5 ou 5e.
Au cours de la réunion de l’ISO/IEC qui a eu
lieu à Munich (Allemagne), la proposition de connecteur - IEC 60603-7-7 -
soumise par Nexans a été retenue et homologuée comme la norme d’interface de
câblage de catégorie 7. Les experts en normalisation ont ainsi reconnu les
avantages uniques liés à la solution Nexans, entièrement compatible avec les
configurations déjà existantes. En effet, le "GG45" de Nexans
garantit une compatibilité absolue avec les connecteurs RJ45 actuellement
utilisés et permet une migration facile et homogène vers de futures classes de
performance plus élevées (600 MHz et plus).
Le comité international de normalisation
pour la fabrication des câblages dédiés à la communication, le SC25/WG3, a tenu
sa réunion annuelle du 27 au 31 août 2001. Le sujet évoqué, à savoir le
connecteur pour le câblage de classe F, a retenu l'attention de tous les
experts puisqu’il s’agissait de l’une des toutes dernières questions
importantes encore en suspens concernant ces systèmes de classe F.
Pour toutes
les applications conformes à la norme ISO 11801, principalement les
applications de téléphonie - transmission de données jusqu'à 600 MHz, la norme
exige un connecteur compatible avec les configurations existantes. Un deuxième
connecteur pourra être également utilisé, à titre exceptionnel, mais uniquement
pour certaines applications spécifiques comme la hi-fi, la télévision en
circuit fermé, la radio et la télévision, définies par la norme SOHO (IS15018)
(confère la norme suivante)
Le plus grand gagnant de cette décision est
l'utilisateur final des systèmes de câblage qui a besoin d’une compatibilité
rétroactive pour protéger l’investissement que représente son infrastructure
actuelle et pour garantir la future sécurité de ses installations à venir. La
solution normalisée prévoit dorénavant un lien permanent « permanent link »
pouvant être utilisée avec des cordons RJ45 ordinaires, comme les liaisons de
Cat. 5 ou 6, mais aussi la mise à niveau vers une liaison de Cat. 7, et ce, en
changeant simplement de cordon.
En 1998, les experts en normalisation des
systèmes de câblage demandaient à l'industrie du câble et aux spécialistes de
connecteurs (IEC 48B) de proposer de nouvelles interfaces pour les systèmes de
câblage de 600 MHz. En 1999, leur choix s'était déjà porté sur la solution à
compatibilité rétroactive proposée par Nexans, parmi un total de huit nouvelles
propositions d'interface. Au cours des deux années suivantes, Nexans a proposé
plusieurs échantillons en préfabrication ainsi que des rapports d’expertise
émis par des instituts d’analyse indépendants, visant à prouver la faisabilité
du concept. Ainsi, pour la première fois dans l'industrie du câble, un
fabricant est en mesure de proposer un connecteur constitué d’un mécanisme
spécial permettant de basculer entre plusieurs jeux de contacts différents,
selon les différentes fréquences utilisées. En vue des réunions de
normalisation de 2001, Nexans a, par conséquent, produit de nouveaux rapports,
entre autres sur la durée de vie du mécanisme de commutation. Ces rapports
garantissent à Nexans une performance en pleine conformité avec la catégorie 7,
et ce jusqu'à plus de 2 500 cycles d’insertion. En conséquence, la proposition
a été adoptée en février 2001 par le comité statuant sur les connecteurs et a
reçu, en août 2001, une confirmation finale du comité statuant sur les systèmes
de câblage.
Photo du connecteur NEXANS, remplaçant du RJ45, dans la catégorie 7 /
Classe F :
Cette dernière catégorie n’en est encore qu’à ses balbutiements. Pour le
moment, le connecteur SIEMON, qui n’a pas été retenu pour la catégorie 7, au
profit du GG45 de NEXANS, serait bien placé pour devenir le futur connecteur de
la catégorie 8.
Ce nouveau standard devrait être le standard des SOHO (Small Office Home
Office), voir des habitations. Il permettrait, sur des longueurs maximales de 50
mètres de faire véhiculer dans la même liaison des flux informatique,
téléphonique, vidéo, télévisuel…
Pour ces flux, les essais devraient être effectués à des fréquences
allant jusque 1,2 GHz. Aujourd’hui, le connecteur de SIEMON est le seul a avoir
été testé à ces fréquences.
En parallèle des études pour
le connecteur de SIEMON, une autre proposition est en développement chez un
constructeur danois, la compagnie 3P THIRD PARTY.
En ce qui concerne
les autres composants du système, un câble est déjà commercialisé par la
société israélienne TELDOR. Les valeurs techniques de ce câble sont données
ci-après :
Pour valider un câblage selon la norme choisie, il convient de réaliser des mesures sur ses composants. Chaque élément du câblage doit être valider dans les limites définies dans les normes. Néanmoins, les principales mesures sont effectuées sur un liaison complète, allant de l’extrémité du cordon reliant le poste de travail à l’extrémité du cordon reliant l’équipement électronique.
On utilise pour effectuer ces mesures un appareil de
test spécifique, qui réalisera les mesures et validera ou non la liaison
vis-à-vis des valeurs imites des normes. L’appareil de test est composé de deux
parties, un injecteur, qui envoie des signaux et un récepteur placé à l’autre
extrémité. L’échange de signaux permet de qualifier les liaisons.
Le principe est identique pour les liaisons fibres
optiques et les liaisons en câbles cuivre, seules les mesures sont différentes,
et donc les appareils de mesure (certains appareils évolués permettent
aujourd’hui d’effectuer des mesures à la fois sur des câbles cuivre et
optique).
Principe de raccordement pour la réalisation de
mesures :
L’impédance préconisée aujourd’hui pour un câble est
de 100 Ohms . Les câbles de 120 Ohms (FRANCE TELECOM) et de 150 Ohms
(I.B.M.) sont aujourd’hui abandonnés. Cette impédance dite impédance
caractéristique représente la limite vers laquelle tend l’impédance d’entrée
d’un circuit lorsque sa longueur devient très grande. Si on ferme une ligne de
longueur quelconque, l’impédance d’entrée du circuit est égale à l’impédance caractéristique.
Les valeurs des tension et courant à l’entrée d’une
liaison varie le long de cette liaison, et cette variation est fonction de
l’impédance caractéristique. Si on ferme le circuit, le rapport entre la
tension et le courant obtenus est constant et égal à cette impédance en tout
point de la liaison.
En fait, cette valeur est importante car elle est
liée à l’affaiblissement de la liaison et peut rendre une communication trop
faible pour être traitée.
Les équipements électroniques sont conçus pour être
utiliser avec une impédance de 100 Ohms +/- 15%, et donc il est nécessaire de
respecter cette caractéristique.
L’impédance caractéristique décroît lorsque la
fréquence augmente. A hautes fréquences (<20 Mhz), on considère la variation
comme négligeable. Si on veut réduire l’affaiblissement pour un diamètre de
cuivre donné, il faut augmenter l’impédance, ce qui explique que les câble L120
ont un diamètre de cuivre plus important (jauge 22 = 0,64mm) que les câbles
américains 100 Ohms (jauge 24 = 0,51mm).
Il faut éviter les impédances différentes sur une liaison.
Si cela arrivait, un partie du signal incident (à l’endroit du changement
d’impédance) est réfléchie et perturbe le signal initial. C’est la raison pour
laquelle si l’impédance d’un des éléments est supérieure de plus de 10% à
l’impédance initiale de la liaison, il faut adapter l’impédance de cet
élément : d’où l’utilisation de balun par exemple lors du fonctionnement
d’un réseau type I.B.M. sur un câble 100 Ohms.
La taille de la gaine extérieure du câble n’est pas
influente sur les capacités de celui-ci. Elle devient importante lors de son
installation, pour la place qu’il prendra dans les supports de câbles. La
taille de l’âme cuivre de chaque fil est par contre importante. Les
constructeurs américains préconisent des câbles avec un jauge 24, ce qui
correspond environ à un diamètre de 0,5 mm. Dans d’autres pays tels que la
France, les câbles sont plutôt de jauge 22, soit un diamètre environ de 0,64 mm.
Paul Kish, chef produit chez le constructeur
canadien NORDX prétend que des fils de
diamètre 0,6 mm permettrait de maintenir une meilleure propagation des signaux.
En réponse, ANIXTER, distributeur du système de câblage AVAYA-LUCENT, annonce
que ces diamètres sont en fait des palliatifs à une mauvaise maîtrise de fabrication
des câbles, qu’ils rendent les câbles plus gros et donc moins maniables.
Pour ne pas prendre partie dans tel ou tel choix, il
est nécessaire de préciser que le diamètre du fil n’est pas en soi une
contrainte, mais qu’il faut prendre en compte principalement les mesures
réalisés sur ceux-ci, décrits ci-après.
Le câble utilisé pour la distribution capillaire est
en général un câble composé de huit fils, soit en quatre paires ou en deux
quartes. Là encore, l’utilisation de quartes était préconisée par FRANCE
TELECOM dans ses dispositions COREL et celles-ci ne sont aujourd’hui plus très
usitées.
Il y a soit les quartes combinables, constituées en
tordant ensemble deux paires d’un pas de torsade différent, soit les quartes en
étoile, les quatre fils sont disposés en carré et sont tordus ensemble, chaque
diagonale formant un circuit réel ou d’une paire.
On utilise donc plutôt des câbles à quatre paires
torsadées. Chaque fil est en effet enroulé autour du fil avec qui il compose
une paire. Le pas de torsade est très serré, pour limiter les interactions
entre les fils.
Le câble est donc en général composé de huit fils.
Là encore, des câbles à huit paires, et donc seize fils, voire à trois fois
quatre paires, soit vingt-quatre fils, ont été installés lors de mise en place
de câblage catégorie 5. Ces câbles étaient utilisés pour connecter des postes
de travail composés de deux ou trois prises terminales. Ils permettaient de
réduire les coûts de main d’œuvre engendrés par la pose successives de trois
câbles sur les mêmes parcours (versus la pose d’un seul câble plus gros).
Deux types existent, soit avec une seule et même
gaine pour l’ensemble, et dans ce cas les contraintes étaient de rajouter des
perturbations entre les paires à l’intérieur du câble et de donner des
contraintes supplémentaires lors de leur raccordement ; soit il s’agit de
câbles composés de plusieurs gaines collées (on parle d’assemblage par
extrusion), et dans ce cas on a plutôt plusieurs câbles les uns à côté des
autres et donc pas plus de perturbation.
Seul le deuxième cas semble être encore utilisé.
Un écran est une
mince couche d’aluminium déposée sur un film en matière synthétique, entourant
la ou les paires, de manière à ne pas laisser d’ouverture, même lorsque le
câble est plié. Il doit être raccordé à la terre, faute de quoi il serait sans
effet réel. Il est réellement efficace aux hautes fréquences.
Une tresse de blindage se
compose d’un fil de cuivre étamé, tressé de manière plus ou moins serré autour
des paires. Elles doit être raccordée à la terre également. Efficace aux
basses fréquences, en particulier contre tous les parasites et fréquences
transitoires des tensions d’alimentation sur le secteur. Elle perd de son
efficacité aux hautes fréquences, surtout si son taux de recouvrement est
inférieur à 85% et si le pas de tresse est peu serré.
L’association écran tresse
apporte une meilleure solution sur le spectre des fréquences.
Un écran autour de chaque
paire permet de les isoler et de limiter ainsi la diaphonie.
Les câbles UTP
correspondent bien au marché US, car là-bas, ils sont protégés dans des gaines
métalliques, des conduits en acier, alors qu’en Europe, les câbles passent
plutôt dans des tubes ou goulottes plastiques. En France, on préfèrera utiliser
la norme ISO 11801.
L’atténuation exprime l’affaiblissement du signal qui se propage le long du câble. Elle se mesure en dB également. Elle augmente en fonction de la longueur du câble et de la fréquence d’utilisation.
Appelée aussi affaiblissement linéique. Directement proportionnel à la longueur (pour une fréquence donnée) et à la racine carré de la fréquence (pour une longueur donnée) : il double lorsque la fréquence quadruple.
La transmission et l’affaiblissement. En anglais, Transmission channel and attenuation : dans un système passif, la transmission est toujours un rapport compris entre 0 et 1, car Rxout (le numérateur) est toujours plus petit que Txin.
Ce rapport est communément défini en dB : Transmission, en dB = 10 log (Rxout / Txin)
L’affaiblissement du signal (atténuation du signal due à la résistivité et aux effets capacitifs et selfique divers) est la valeur négative de la transmission :
Transmission, en dB = - Affaiblissement, en dB.
La paradiaphonie, due au
signal parasite proche (Near), est définie à l’extrémité proche de la liaison,
côté émetteur :
Paradiaphonie, en dB = 10 log
10 (Near/Txin)
Near étant plus faible que
Txin, la paradiaphonie est donc un nombre négatif. On retourne cette valeur en
nombre positif avec le concept de perte de paradiaphonie (NEXT loss) :
Perte de paradiaphonie, en dB
= 10 log (Near/Txin)
La paradiaphonie dépend de la longueur de détorsadage,
de la régularité de la torsade, de la proximité des paires, des matériaux
utilisés pour le câble et de la qualité de la fabrication (centrage du cuivre
par rapport à la gaine, maintien de la torsade…)
Les câbles à conducteurs
parallèles ne répondraient pas aux mesures des normes type la catégorie 5.
ACR = NEXT –
Atténuation à la fréquence de X
Plus la valeur (en dB)
est grande meilleur est le lien
L’ACR est la différence entre l’atténuation et la paradiaphonie.
L’ACR est également appelé rapport Signal/Bruit. C’est un rapport qui se transforme en différence, puisque l’on calcule en dB (et donc on utilise les logarithmes)
La capacité d’une paire à
résister aux interférences émises par les trois autres paires simultanément.
Contrairement à la catégorie 5 qui ne considérait que des combinaisons de deux
paires, la paradiaphonie powersum (somme des puissances cumulées) prend en
compte le fait que les paires puissent fonctionner en même temps.
ELFLEX
= Equal Level Far End crosstalk
L’écart télédiaphonique est défini par rapport au
signal de sortie Rxout. C’est la différence entre la télédiaphonie
et l’affaiblissement (ceci donne une idée de la dégradation du signal)
L’écart télédiaphonique est indépendant de la longueur de la liaison et correspond à un ACR distant.
Le ELFEXT, c’est l’écart télédiaphonique. Il est
égal au FEXT moins l’affaiblissement linéique ramené à 100 mètres. On l’appelle
aussi l’ACR distant. (info Infra +)
Le ELFLEX, c’est le rapport : ELFLEX =
Far/Rxout. (infos J3E journal)
C’est l’écart télédiaphonique, indépendant de la
longueur de la liaison. Il est égal au rapport entre l’affaiblissement linéique
ramené à 100 mètres et l’affaiblissement paradiaphonique distant. Appelé aussi
ACR distant.
La télédiaphonie, due au
signal parasite « lointain » (Far), est définie à l’extrémité
« éloignée » de la liaison, côté récepteur :
Télédiaphonie = Far/Txin
Les deux signaux Rxout et Far
sont fonction de la longueur de la liaison, donc la télédiaphonie est dépend de
la longueur.
Emetteur
En Cuivre et en Optique
C’est un des paramètres les plus difficiles à maîtriser
Essentiellement dû à la connexion ou à une dé-adaptation
des composants entre eux
Plus
les points de coupure sont nombreux, plus la valeur est importante
La capacité du système de câblage à minimiser les
phénomènes de réflexion lors de la transmission. A hauts débits, l’adéquation
et l’adaptation des différents composants de la chaîne de laison deviennent
primordiales. Une mauvaise compatibilité des produits entrainerait l’échec de
la transmission.
Appelé aussi affaiblissement de réflexion, cette
valeur détermine la régularité d’impédance de la chaîne de liaison. L’impédance
dans un câble est déterminée par la distance entre les deux cœurs de l’âme
cuivre des deux fils qui composent une paire. Les irrégularités de cette
distance provoquent un retour de signal vers la source, ce phénomène
assimilable à un écho est important à prendre en compte lorsque l’on parle de
réseaux émettant et recevant sur une même paire.
C’est
un paramètre physique (vitesse de déplacement des électrons dans la matière)
Il dépend des choix des constructeurs
Il est Important de le maîtriser pour les hauts débits
En Cuivre
Écart entre la paire la plus
courte et la plus longue
L’écart de temps d’arrivée entre le message de
départ émis sur la paire la plus courte et celui émis sur la paire la plus
longue. La transmission multipaires consiste à décomposer le signal sur
plusieurs paires et à la récupérer à l’autre extrémité pour le recomposer. Pour
que la restitution soit possible, il est nécessaire que la transmission soit
rapide.
Retard de propagation ou Delay Skew : le temps
de propagation du signal entre la source et la destination est fonction de la
distance à parcourir, et cela ne pose pas de réel problème lorsqu’il y a
transmission d’un signal sur une seule paire. En revanche, dans le cas du
Gigabit Ethernet 1000 base T, où les signaux sont envoyés simultanément sur les
quatre paires, il peut y avoir un problème délicat à résoudre.
En effet, si les distances des quatre paires du
câble sont différentes, alors la composante circulant sur la paire la plus
courte arrivera avant la composante qui circule que la paire la plus longue.
C’est la différence de temps de propagation, ou retard de propagation.
LCL (Longitudinal Conversion loss), ou
affaiblissement de symétrie:
Cette valeur est une mesure de la symétrie de la
paire qui, si elle n’est pas très importante à bas débit le devient à hauts
débits. En effet, les réseaux hauts débits utilisent en effet des codages
complexes plus difficiles à reconnaître et plus facilement perturbés.
Traduit le désiquilibrage que peut provoquer un
système de câblage non parfaitement symétrique au niveau de la paire. Cette symétrie
doit être maintenue partout: câble, cordons et connectique. L’équilibrage
parfait est le garant du fonctionnement d’une part. Dans le cas où le LCL et le
SRL ne sont pas dominés par le constructeur du système de câblage, un recours
au blindage devient obligatoire. Ce blindage peut, dans certaines condiotions,
résoudre le problème de l’émision et de l’immunité du médium vis à vis de
l’extérieur, mais en aucun cas ne résoud les problèmes internes au médium, ce
qui se traduit par une augmentation du BER (taux d’erreur) dans le câblage.
Le SRL (Structural return Loss) représente la perte
associée aux désadaptations d’impédances entre les composants du système de
câblage.
Les séparations avec les courants forts :
L’UTE vient de publier son
guide C15-900 qui traite de la mise en œuvre et de la cohabitation des réseaux
de puissance et des réseaux de communication dans les installations
d’habitation, du territoire et analogues.
La commission 15D de l’UTE
s’est fondée essentiellement sur les travaux du comité TC 215 du CENELEC :
Aspects électrotechniques des matériels de télécommunications, dont la mission
est de préparer des normes harmonisées pour la gestion du câblage de
communication. Deux projets de normes : pr EN 50174-1 : technologie
de l’information, installation su système de câblage, planification de
l’assurance de la qualité ; et pr EN 50174-2 : Mise en œuvre et
méthodes pratiques. Ces projets de norme ont été publiés par l’UTE en mars 1998
sous les publications C90480-1 et C90480-2. En outre la norme NF EN
50173 : Systèmes génériques de câblage a été prise en compte.
Domaine d’application :
réseau dont la fréquence est inférieure ou égale à 100 MHz pour réseaux à
paires symétriques.
Ultérieurement, ce guide
pourra être élargi.
Interconnexion de toutes les
prises de terre.
En câblage vertical, les
câbles de puissance et les câbles de communication devront cheminer sur des
supports différents à une distance d’au moins 30cm.
Les câbles de communication
doivent être de la catégorie 5, de préférence écrantés et l’utilisation de
supports ferromagnétiques (chemins de câbles, goulottes) est recommandée.
En câblage horizontal, les
distances à respecter sont de 5cm entre câbles de puissance et câbles de
communication, si ceux-ci n’ont pas de support. S’ils ont un support du type
goulotte, ou conduits profilée, il n’y a pas de distance mini, mais il faut des
compartiments spécifiques dans les supports.
La mise à
la terre :
Nous avons vu précédemment
que la mise à la terre faisait partie des normes européennes et
internationales. Elle est également reprise dans la norme française NF C
15-100, article 413.1.1.2 : « une mesure fondamentale de sécurité est
d’assurer l’équipotentialité de toutes les masses électriques et de tous les
éléments conducteurs d’un bâtiment qui doivent être reliés à une seule prise de
terre. »
La « terre sans
bruit » s’obtient en établissant un conducteur principal de protection
affecté à la mise à la terre des seuls câblages informatiques, et un autre pour
les autres équipements électriques du bâtiment. Les deux aboutissent sur une
seule et unique prise de terre.
Cette séparation sert à
écouler à la terre les courants de fuite éventuels des équipements électriques
ordinaires sans perturber les systèmes informatiques de transmission de
données. En parallèle, les constructeurs informatiques cherchent à se protéger
des perturbations induites dans les câbles de transmission de données, d’où la
préconisation chez certains de câbles écrantés, blindés ou les deux.
L’écrantage ou le blindage met les conducteurs actifs des câble de transmission
de données à l’abri des perturbations par induction électromagnétique qui
peuvent apparaître.
Cet écran ou blindage est mi
à la terre à une extrémité du câble. Il n’est pas conseillé de mettre les deux
extrémités à la terre, cela offrirait un chemin à des courants
« vagabonds » en recréant un maillage équipotentiel du bâtiment.
Un autre problème est
l’interconnexion de bâtiments ayant des terres différentes. Trois solutions
peuvent être adoptées :
-
l’installation entre ces
bâtiments de câbles à fibres optiques uniquement, câbles qui n’auront pas non
plus de protection métallique ;
-
la mise en place d’un
conducteur d’interconnexion des prises de terre ;
-
d’isoler les blindages
des câbles (ne les raccorder que d’un seul côté), et d’installer des
parafoudres sur les fils conducteurs du câble.
La première solution est en
général celle qui est choisie, car elle apporte en plus de cet avantage, la
possibilité en général de passer des débits élevés entre les bâtiments. La
question se poserait plus pour des raisons financières si les bâtiments sont
vraiment très proches.
L’efficacité
de l’écran repose sur une isolation complète du réseau et sur une protection à
360°. Il est nécessaire de garder cette isolation au niveaux des prises ou des
cordons de brassage.
En parallèle, le câblage doit
également répondre aux normes sur la compatibilité électromagnétique CEM.
La CEM, c’est " l’aptitude d’un appareil ou d’un système à fonctionner dans son environnement électromagnétique de façon satisfaisante et sans provoquer lui-même des perturbations intolérables pour tout ce qui se trouve dans cet environnement " .
Ainsi, l’appareil de traitement d’information ne doit ni émettre, ni être perturbé par un rayonnement .
Le câble 100 Ohms FTP est compatible à la norme EN 55022 et sera préféré en environnement sensible ou perturbé .
Néanmoins,
la norme CEM décrit principalement des restrictions au niveau des équipements
électroniques, et ne prend pas en compte les éléments passifs d’un câblage. Il
semblerait donc que les systèmes UTP ne soient pas lésés par cette norme.
Autres
particularités à respecter pour les câbles :
On s’assurera que les
rayons de courbure minimum autorisés sont respectés pendant et après la pose.
Le rayon de courbure d’un câble doit au moins être égal à huit fois le diamètre
du câble. Le câble cuivre de distribution horizontale proposé devra accepter un
angle minimum de 90° sans modification des caractéristiques de la catégorie 5.
Avec ou
sans halogène
Les normes européennes
imposent le 0-halogène qui ne produit pas de fumées nocives. Les normes
américaines sont moins restrictives à ce sujet.
Nous avons vu dans ce dossier
les différentes normes de câblage, les mesures à effectuer pour valider un
câblage selon celles-ci. Aujourd’hui, il reste à savoir quel peut-être le
meilleur système à installer.
Le graphique ci-dessous estime les coûts qu’engendrent l’installation d’un prise, suivant le câblage choisi, lors d’une installation globale d’un réseau. Ces informations proviennent du fabriquant AMP. On remarque que plus les systèmes sur paires torsadées sont performants et plus ils nécessitent des coûts importants en installation. Alors que la fibre devient de plus en plus bon marché et de plus en plus facile à installer, les systèmes sur paires torsadées évoluent dans l’autre sens.
Reste à savoir,
pour compléter ce graphique, quels seront les coûts des équipements
électroniques fonctionnant sur les futurs câblages cuivre. Si ceux-ci sont
aussi élevés que pour un raccordement de lien optique, il sera nécessaire de se
poser la question de l’intérêt de ces solutions, d’autant plus que les
technologies de transmission évolue également sur les fibres optiques, avec le
multiplexage d’ondes par exemple, qui semble permettre déjà aujourd’hui de
véhiculer des débits allant jusque 10 Téra Bits par seconde sur de grandes
longueurs.
Même si aujourd’hui ces
débits sont réalisés dans le cadre d’offre longue distance, la technologie
intéresse déjà les MAN, et pourraient arriver dans le LAN d’ici quelques
années.
Reste le choix d’une solution
entre les systèmes de câblage cuivre, la guerre entre les partisans de
l’UTP et du blindé est loin d’être
finie. Les deux systèmes se valent, même si en France on aura tendance à
choisir des solutions blindées ou écrantées
Pour réaliser cette synthèse sur les systèmes de câblage, nous nous sommes inspirer d’informations fournis dans les documents commerciaux et sur les sites de constructeurs.
Nous avons également consulter les sites Internet
des organismes de normalisation, et recueilli des informations sur les journaux
spécialisés.
Les principales sources d’information furent les
suivantes :
Constructeurs, câbliers :
NEXANS, www.nexans.fr
AVAYA (AT&T, LUCENT), www.avaya.fr
BICC BRAND-REX, www.brand-rex.com
TYCO (AMP), www.ampnetconnect.com/
Documents
commerciaux ;
SILEC (groupe SAGEM), Catalogue Général, renseignements
techniques ;
Fournisseurs :
ANIXTER, www.anixter.fr,
Documents
commerciaux,
Extraits des
normes de câblage ;
BLACK
BOX, www.blackbox.fr,
Catalogue produits ;
CONNECTIS (groupe REXEL) www.rexel.com,
Catalogue
produits ;
AZENN. www.azenn.fr
Organismes de formation :
EIA
TIA, www.tiaonline.org,
ISO, www.iso.org ;
ITU, www.itu.int ;
.
Journaux spécialisés :
Cabling, installation & maintenance, www.cable-install-europe.com,
Extraits
de journaux ;
01
Informatique, Extraits
de journaux ;
01
Réseaux, Extraits
de journaux ;
Plus de nombreux autres extraits de journaux, sites
Web ou documentation de professionnels.