L'Ip switching tente d'utiliser toutes les fonctionnalités d'IP. La technique est basée sur la notion de flux. Un flux est défini comme une séquence de paquets qui sont traités de façon identique par des routages complexes. L'envoi et la réception de chaque flux est déterminé par le premier paquet du flux. Une fois le flux classifié, les décisions peuvent être mises en cache et les autres paquets du flux pourront se baser sur le cache, sans refaire de totale classification de flux. La solution est basée sur un commutateur ATM. Les flux entrant sont véhiculés par des canaux VC établis entre les commutateurs ATM. Un seul ou peu de paquets de chaque flux établit un VC. Une fois le circuit virtuel établit pour le flux, tous le trafic du flux, peut être commuté directement à travers un commutateur ATM, réduisant la charge des équipements.
Classification du flux
Une importante fonction de la classification de flux est de sélectionner
les flux qui seront commutés par un commutateur ATM et ceux qui
seront envoyés paquets par paquets. On commute les flux de durée
longue qui représentent de gros volumes de données comme
par exemple le trafic multimédia (voix, images,video-conférences).
Pour les flux selectionnés pour être commuté, un
circuit virtuel est établi. La commutation ATM demande à
ce que tous les paquets entrant soient étiquettés par un
identifiant de circuit virtuel (VCI) qui indique le circuit virtuel auquel
il appartient, si bien que l' IP switching demande un protocole pour distribuer
l 'association de flux, et le VCI en amont de chaque lien entrant. L'étiquettage
de chaque paquet demande plus de temps que le simple renvoi car on doit
examiner plus de champs que juste l'adresse de destination.
Implémentation
La commutation IP vue par Ipsilon est construite sur deux bases : une
commutateur ATM, et un contrôleur de commutation IP. Le contrôleur
de commutation IP est une machine puissante avec un système d'exploitation
proche d'UNIX. Ip switching est basée sur des commutateurs ATM classiques
dont on a retiré tout le logiciel au dessus de l'AAL 5 (tout
ce qui concerne la signalisation ATM, le routage, LAN Emulation, la
résolution d'adresse ...). A la place, un simple protocole de gestion
sert à l'interfacage avec l'Ip switch controler.
Un des ports du commutateur ATM est connecté à une interface
ATM du contrôleur de commutation et est utilisé pour le contrôle
et le transfert de données. Le protocole de contrôle utilisé
entre le commutateur et le contrôleur est nommé General Switch
Management Protocol (GSMP).
Un autre protocole, appelé IFMP, Ipsilon Flow Management Protocole,
est utilisé pour communiquer entre commutateurs IP, il renvoie des
informations sur le suivi des données en aval.
L'IP Switching fonctionne comme un routeur Ip classique. Il est composé
de deux élements ce qui permet de distinguer les élements
matériels et logiciels. Il est en charge de l'échange des
informations de routage avec les voisins, de la construction des tables
de routage, des décisions de transmission de niveau 3.
Fonctionnement
Lorsque un commutateur IP est initialisée pour la première
fois, un circuit par défault est établit pour chacun des
liens physiques. Ce circuit permet d'échanger des informations de
routage avec ses voisins.. Quand les cellules sont reçues par le
circuit par défault, elles sont réassemblée et présentées
au controleur de commutation IP , qui définit le routage de niveau
3 et envoie les paquets au commutateur suivant.
Ensuite, le contrôleur de commutation accomplit de la classification de flux. Le commutateur IP identifie les paquets appartenant à flux en analysant les entêtes des paquets ( adresse IP source, adressse Ip de destination, numero de port émission, numéro de port destination). Chaque commutateur decide de classifier des paquets dans un flux. Si un paquet appartient à un flux, les paquets suivantes seront directement commutés par le hardware ATM au lieu d 'un routage conventionnel par store and forward. Il faut considerer l'avantage de l'overhead de mise en place d'un flux à durée de vie importante directement en harware de manière à obtenir le benefice d'un temps de latence plus faible et une vitesse d'émission des paquets plus importante. Les flux à durée de vie courte sont traités de manière conventionnelle en "store and forward".
Deuxième phase dans l'établissement d'un
flux commuté
Cette architecture permet de retransmettre les paquets à une
vitesse qui n'est limitée que par le temp d'établissement
de la connexion par le controleur et la vitesse du commutateur ATM en
dessous.
De plus, comme il n'est pas necessaire de réassembler les cellules
ATM en paquets dans chaque commutateur, l'émission est optimisée
à travers le réseau commuté.